Ankh L'Immortel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Ankh L'Immortel

Fictions et fanfictions...
Vampiriques, fantastiques, réalistes, poétiques...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 

 [PG13] AMANDA par AENOMINA

Aller en bas 
AuteurMessage
Ankh
Reine du Lieu
Reine du Lieu
Ankh


Nombre de messages : 2664
Age : 45
Date d'inscription : 01/07/2004

Personnage et récompenses
Nom du personnage: Johanni Loehle
Caste: Légendaire

[PG13] AMANDA par AENOMINA Empty
MessageSujet: [PG13] AMANDA par AENOMINA   [PG13] AMANDA par AENOMINA EmptyMer 6 Oct 2004 - 10:48

Amanda


Le vent froid gifle mes joues et mes yeux sur ce toit situé au 23ème étage. Mon manteau noir claque sous les rafales et mes longs cheveux noirs semblent vouloir s’envoler dans ce ciel parcemé de nuages et d’étoiles. Je ressere mes doigts sur mon fusil de précision, l’heure approche.

Maintenant. Il vient de surgir au coin de la rue, je vois d’ici son regard perdu et mélangé à la peur. Il tourne la tête, regarde autour de lui tout en marchant de son air digne et supérieur qu’ils prennent si souvent.
Il se croit en sécurité parmi la foule mais sait que cela n’est qu’un sentiment illusoire, il s’y raccroche quand même. Je me met en position sur le rebord de l’immeuble, place mon oeil sur la lentille et oriente le canon vers ma cible.
L’homme avance, je vois encore mieux son aspect fiévreux et anxieux, il est devenu un véritable paradoxe vivant. Si j’étais en face de lui, j’aurais voulu lui cracher dessus, mais mon esprit se refuse à déverser toute cette haine que j’ai pu avoir contre ce genre d’individu par le passé, je suis calme et sereine.
Je bouge le viseur sur la tempe de cet homme, je le regarde une dernière fois, c’est bien lui.
Je tire. Son corps vacille sous le coup de l’impact puis s’écroule sur le pavé.

Je range le matériel dans mon attaché case, je veille à ne laisser aucune trace de mon passage. Je descend du toit, passe par l’échelle de secour pour rejoindre les étages habités et prend le premier ascenceur. Je le sens descendre lentement jusqu’au tintement signalant l’ouverture des portes.
Je passe le hall sans faire de bruit et sort dans la rue.

Une masse de gens s’est déjà regroupé autour de ce qui n’est plus maintenant le cadavre, attiré autant que révulsé par la mort de cet homme, ils tournent autour comme des rapaces sans savoir ce qu’il était avant, leur seule attraction réside en cette chair sans vie et dans cette liberté de dévisager le regard de la mort.
Je sors mon téléphone et compose le numéro habituel. C’est Marcus qui me répond; je l’informe brièvement que ma mission est remplie et il me dit que je peux prendre quelques jours de repos puisqu’une affaire importante semble m’attendre prochainement.

De toute manière mes affaires sont déjà prêtes, je n’ai juste qu’a passer chez moi et les prendre puis en route pour la province.
Je dois aller voir mon frère qui habite à quelques 100 km de là. C’est un érudit étudiant l’histoire depuis de nombreuses années, il m’a d’ailleurs maintes fois surpris par ses connaissances je dois l’avouer.
Je n’ai droit qu’a quelques seulement trois nuits de calme donc je me dois de profiter de ces moments pour aller le voir car il n’est plus que le seul représentant de ma famille avec moi.

De nos jours, les voies ferrées sont laissées à l’abandon, je repense aux temps ou des trains circulaient encore et tous les jours, amenant et embarquant des milliers de personnes par jours vers la capitale. Le fait de longer ces lignes de fer me rappel ces souvenirs que l’on penserait sortit d’un rêve si nous ne les avions jamais vécu.
Tout cela est un temps que la guerre à définitivement anéantie, l’épuisement des ressources, les tensions politiques ainsi que la paranoïa mondiale qui avait suivit la mort du président américain et le soulèvement de leur pays contre le monde entier avait réduit en poussière ce que 50 années d’établissement de paix relative avait pu voir naître. L’homme se détruit sans cesse.

Les rivalités éclatèrent il y a maintenant neuf ans. Une explosion nucléaire fit des millions de mort dans les pays pétrolifères, causant un génocide en même temps qu’une catastrophe écologique et une perte de ressources naturelles sans précédent.
Personne à l’époque ne fut capable de donner la raison et les commenditaires de cet acte, même si peu de temps après les états unis eux même, sans aucun doute à cause de tous leurs antécédents anti-islamiques, firent les horribles frais d’une explosion similaire près de concentrations humaines et économiques intenses que sont New York et les villes environnantes.
Une véritable guerre sans béligérants avait commencé sous le regard impuissant et horrifier de la population mondiale.
Des attentats survenaient de toute part, le sang et la souffrance s’imprimait dans les rétines et les neurones de chaques personnes par les informations télévisées, les évènements vécus en leur présence et les pleurs des proches et des amis.
Le monde était en guerre mais tous ignoraient les raisons, les participants et les aboutissants de celle-ci. Le monde était impuissant et se détruisait petit à petit.

En neuf ans, la structure économique mondiale disparut, l’utilisation des ressources naturelles, humaines, monétaires et énergétiques se perdit dans les conflits internes, les castastrophes mondiales et les attentats survenants de nul part et entâchant tout les jours les murs et les pavés des capitales des plus grands pays.
Des guerres civiles naquîrent même, ayant pour graine des groupuscules, sectes ou partis politiques à buts intégristes.

En six années, plus rien n’existait, la terre n’était plus qu’une masse de pensées noires, de plaintes, de corps endolories et de mort. La forme de société la plus poussée redevint un conglomerat de structures locales, tout au plus national.
Le trafic et les échanges mondiaux avaient disparu, faute de moyens, de sécurité et de ressources.


Il y a plus d’un an maintenant, je suis tombée malade. j’avais alors un peu moins de vingt sept ans. Je travaillais à l’époque comme archiviste dans les bureaux du RG, renouveau gouvernementaliste, sorte de structure politique ayant repris quelque peu les rennes du développement social et institutionnel des grandes villes, s’agissant ici de Paris.
Suite à cette maladie bégnine ou l’on m’avait fait une prise de sang, j’avais été convoqué par le CE, Communauté de l’Etat, curieux nom d’ailleurs que je n’ai jamais réellement bien compris.
Un interrogatoire d’au moins trois heures m’avait été reservé, avec des questions précises concernant mon passé et mes agissements, ainsi que mes intérêt pour tout ce qui touchait au science occultes.

Impressionnée par le nombre d’informations qu’ils possédaient sur moi, je m’étais permi quelques questions auxquelles je n’avais pas eu de réponses dans un premier temps.
La seule chose que j’avais pu garder de cet entretient pour le moins étrange était une carte de visite d’un de leurs agents qui m’avait conseillé d’entrer en contact avec lui si j’avais un jour un problème.
Je ne voyais pas de quoi il voulait parler mais j’étais affreusement pressée de quitter les sombres bureaux ou ils m’avaient amené.

Les freins de mon véhicule crissent sur le pavé du trotoir de l’immeuble ou se situe l’appartement de mon frère. Je met la machine contre le mur et monte les escaliers. Ceux-ci sont poussiéreux et mal éclairés, le genre d’endroit que nous aimons tout à fait avec leurs airs abandonnés.
Des rires et discussions étouffées par l’épaisseur des portes et des murs arrivent à mes oreilles, c’est troublant de ressentir cette vie débordante dans ce bâtiment de l’ancienne banlieu.
Voici la porte de son appartement, je toque doucement. Quelques secondes passent et la porte s’ouvre.

Ses cheveux bruns en bataille et les lunettes juchées sur son nez me montre que je le dérange dans son travail, cependant son regard lumineux et son sourire le montre content de me voir.
Il me serre dans ses bras, m’entourant de sa chaleur, et me fait signe de rentrer dans l’appartement.
Des ordinateurs et matériel informatique traine dans ce qui lui sert de salon, des débris de canettes et de bouteilles de bières ainsi que des restes de nourritures diverses sont dispersées entre les machines et l’unique canapé quelque peu déchiré de la pièce.
Sur une table faite de trétaux se bousculent des plans, livres et impressions de texte sur ses sujets de recherche favoris.

« _ Vois tu Amanda, mes dernières recherches sur les anciens gouvernements en place avant la guerre m’ont énormément renseigné sur nos activités présentes. Nous ne devons pas faire les même erreurs qu’eux, c’est très important, nous ne devons en aucun cas négliger notre défense avant celle des autres. Ils se sont fait bouffés, c’est tout ce qui s’est passé, et c’est regrétable, tu dois comprendre ! me dit il en cherchant dans ses papiers.
_ Que veux tu que je comprennes ? Peut être n’y a t il rien à comprendre tout simplement ! On ne sait même pas ce qu’ils sont, mise à part qu’ils oeuvrent sans relâche contre nous.
_ Justement, attends que je retrouve ce satané papier... Ses mains s’agitant fébrilements sur ce qui lui sert de bureau avant qu’il se mette sur son ordinateur.
_ J’en ai encore tué un pas plus tard que ce soir, c’est simplement des rebelles, peut être des anciens gouvernementaux contre les principes actuels. Sa ne prouve rien ce que l’on a retiré comme informations l’autre fois. Il savait ce que nous sommes mais je ne le ressentais pas comme nous, il ne l’était pas.
_ Pas lui Amanda, pas lui, mais celui pour qui il travaillait. J’ai analysé des échantillons de son sang. »

Je n’ai jamais compris ou mon frère espére en venir en faisant des recherches sur les individus que l’on me dis de tuer et de nos origines. Ceux pour qui je travaille savent, alors que mon frère peut il bien chercher à me montrer ?
Il pousse un un cri de satisfaction derrière moi alors que je me perds dans la contemplation de la nuit. Je me retourne pour le regarder.

« _Regarde je l’ai trouvé ! Voici les composants sanguins de la dernière cible sur laquelle tu as pris l’échantillon. Après analyse, je l’ai comparé au sang de plusieurs d’entre nous... et il est le même qu’au début de notre éveil. » Son air ce fit plus sombre et il appuya sur une commande.
Je ne peux pas croire ce qu’il me montre. Son programme fait une synthèse d’un vieillissement des cellules sanguines de l’échantillon, avec tout le renouvellement nécessaire que le corps doit faire évidement, la capacité et les composantes de celui-ci ayant été paramètrés également sur le même échantillon.
En quelque sorte, il recréé virtuellement le développement de l’individu avec tous les apports nécessaires pour le maintenir en bonne forme, je suis entrain d’observer la personne telle qu’elle aurait été dans les cinq prochaines années si je ne l’avais pas tué.
C’est impossible de concevoir une telle chose. Si il avait vécu cinq années de plus, l’homme serait devenu un de nos semblables, il serait devenu un vampire.

Il y a quelque chose qui m’échappe, je m’assois dans le canapé qui ploie sous mon poids. Depuis maintenant un an, je tue des semblables sur ordonance, notre race est en déclin depuis de si nombreuses années et mon travail constitue en l’élimination d’autre représentants de ma race.
Des larmes coulent sur mes joues, je ne comprends pas.
Mon frère s’approche et s’assoie à mes côtés.

« _ Ils ne t’ont jamais dis la nature des gens que tu tuais mais ils savaient, comme ils savaient que tu ne pourrais ressentir leur nature du fait qu’ils n’étaient pas éveillés Amanda. Tu n’es pas responsable.
_ Je le suis, j’ai accepté de tuer pour une cause que je trouvais juste.
_ Mais peut être ne connais tu pas les vraies causes, il nous manque des pièces, nous ne possédons pas toutes les clés du mystère de notre race et tu le sais. Peut être savent ils quelque chose que nous ignorons, Il nous faut trouver cette information.
_ Je la trouverais. »

Emporter par ma colère et mon desespoir, je me lève et me dirige vers la porte à grand pas. Mon frère m’interpèle: « Dans deux nuits je serais à Paris, tu sais ou me trouver ».
Je sais toujours ou le trouver, ce n’est pas mon frère pour rien. Je dévale les escaliers, je crois que j’ai quelques questions à poser.

La moto avale les kilomètres, les idées se brouillent dans ma tête, je ne sais plus qui je suis et qu’elle cause je sers. Nous les vampires, nous ne connaissons pas notre passé et les raisons de notre existence en ce monde. je croyais avoir trouvé une quête de justice et d’équilibre, mais j’ai été trompé comme beaucoup d’autres je pense.
***********************************************************

Aenomina est un ami qui m'a envoyée ces diverses histoires..
vous ne pouvez pas les continuer, elles se suffisent à elles-memes... cependant, n'hesitez pas à les critiquer dans la section IDEES... !!
enjoy... afro
Revenir en haut Aller en bas
http://ankhimmortel.artblog.fr/
 
[PG13] AMANDA par AENOMINA
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [PG13] LES ENFANTS par AENOMINA
» [PG13] LE MONASTERE par AENOMINA
» [PG13] En l'An 1520...
» [G] Hunters par Aenomina
» [PG13] Présentation...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ankh L'Immortel :: ...GOUTER LE PLAISIR D'ECRIRE ET DE LIRE... :: Fictions Vampire-
Sauter vers: