Ankh L'Immortel
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Ankh L'Immortel

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 [PG13]Souvenir de sang

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Maharet

Maharet


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MessageSujet: [PG13]Souvenir de sang   [PG13]Souvenir de sang EmptyMer 11 Juin 2008 - 20:36

Chapitre 1
Londres hiver 2006 18h00

J’ouvrais enfin les yeux. Après m’être couchée à l’aube, mon sommeil avait été peuplé de rêves de mon passé, mais dans un ordre archaïque, enfance, mort, jeunesse.
Une fois les souvenirs effacés, je me relevai du sol sur lequel j’avais décidé de sombrer dans le néant et m’approchai de ma garde robe, garde robe sommaire et surtout pratique.
Mon choix se porta sur une tunique noire et ajustée, un vieux jeans délavé jusqu’à la corde et une paire de rangers. Un passage bref dans ma salle de bain pour m’examiner dans le miroir et pour utiliser ces merveilleux maquillages que ce nouveau siècle mettait à ma disposition. Ils masquaient mon visage blanc comme l’albâtre et les veines bleutées qui transparaissaient sous ma peau. Le reflet que le miroir me renvoya fut très satisfaisant. J’avais l’air d’une jeune femme d’aujourd’hui, dans la norme que les principes de la mode prônaient. Mes boucles noires de jais roulaient librement jusqu’au creux de mes reins. Mes yeux noirs comme l’onyx brillaient certes trop, mais une paire de ces magnifiques lunettes aux verres teintés dissimulait cette imperfection. Mon teint blanchâtre n’était plus et se parait d’une superbe nuance « terracotta » comme ils appellent ça et j’eus un petit rire car je voyais enfin celle que j’étais alors. Une Grecque, pure souche comme ils disaient, l’Hellène de haute lignée qui était promise à un brillant avenir.
Après avoir récupéré ma vieille veste en cuir de motard, trop grande pour moi mais néanmoins confortable, je sortis dans le froid vif de l’hiver londonien. Mon parcours fut le même que d'habitude, je voulais voir si cette bonne vieille cité n’avait pas changée pendant la journée et voir si des vestiges du passé étaient encore là. Je fus encore déçue par ce manque, car comme tous les jours, je m’attendais à voir passer un fiacre, à rencontrer les petits vendeurs de journaux ou autres cireurs de chaussures de l’ère victorienne de mes souvenirs. C’était comme ça à mon arrivée. J’avais été la spectatrice de ce changement et n’avais rien pu faire pour que cela reste tel quel.
Ensuite, je décidai enfin de me rendre dans les hauts lieux de la criminalité anglaise, là où drogués, dealers, proxénètes et autres vermine n’avaient pas changé malgré les siècles.
Je voyais les mêmes têtes tous les soirs. Thérésa, pute du quartier depuis plus de trente ans, défoncée à toutes les amphétamines possibles. Son cerveau était tellement mort depuis des années qu’elle ne se rendait pas compte que la « petite » ne vieillissait pas. Elle acceptait toujours la poignée de billets qu’elle lui glissait dans la main en lui prédisant une vie de famille magnifique. Ce à quoi la « petite » éclatait de rire.
Ensuite William, usant de ses charmes auprès des hommes dont l’envie de chair jeune et mâle poussait dans ces lieux sordides. William me tenait toujours au courant de qui était nouveau ici, qui était mort etc.
Mais ce soir là, William arborait un magnifique cocard violacé et m’annonça qu’un nouveau « mac » avait fait irruption et se déclarait chef de toutes les putes du quartier. William, n’ayant pas répondu favorablement à son changement de propriétaire, avait eu droit à un renouvellement de son bail avec nouvelles clauses exclusives auprès de Derek, nouveau caïd du quartier. Je posai délicatement la main sur son bras.


« Dis-moi, ce Derek a-t-il un bureau où on pourrait prendre rendez-vous ? Car j’ai grandement besoin de travail vois-tu et je crois que sa protection ne me ferais pas de mal. »

« Toi ? », répliqua William, « tu as autant besoin de protection et d’argent que la Queen Mum elle-même. Ne me fais pas rire. »
« Bon, et bien disons que je suis grandement intéressée par ce grand crack protecteur et que ma curiosité débordante prend le pas sur la raison. »
« Tu le trouveras au Pub du coin là bas, mais fais gaffe, il a un gros Cerbère qui garde l’entrée. »
« Merci William, je vais tel Hercule affronter le Cerbère et enfin accéder à Hadès. »

Je glissai dans sa main sa récompense habituelle plus un supplément.

« Tu es cinglée, miss, complètement à la masse. »
« Je te remercie du compliment et te souhaite une bonne soirée. »

Je n’eus aucun mal à trouver le pub car c’était le seul à avoir devanture dans ce quartier. Je pénétrai à l’intérieur et fus submergée par le bruit et la fumée des autres consommateurs. Les conversations se turent et les regards se braquèrent sur moi. Normal car j’étais la seule femme en ces lieux et les pensées lubriques des saoulards au comptoir m’accompagnèrent jusqu’au fond de la salle obscure. Je fis face à un homme assis à une des tables en grande conversation avec un autre homme. Enfin homme si on veut, car c’était plutôt le croisement entre un bulldog et Monsieur Culturiste. Celui-ci d’ailleurs n’avait pas grande capacité cérébrale car les ondes émises par son cerveau se résumaient à un simple fredonnement très désagréable pour moi.

« Bonsoir, on m’a dit que votre bureau privé était ici et donc je voudrais prendre un rendez vous. » Un sourire de connivence accompagnait cette requête.
Le molosse se leva brusquement et se mis à aboyer. « On ne parle pas à Mr Derek comme ça, et en prime une minette dans ton genre ne devrait pas traîner toute seule ici avec une telle assurance. »
« Brutus va se calmer et aller faire cou couche panier et laisser les grandes personnes avoir une conversation dont il ne comprendrait hélas pas grand-chose. »
La Bête allait répliquer quand la voix de Derek se fit entendre.
« Calme Butch, laisse la demoiselle présenter sa requête. »

Je me concentrai sur mon interlocuteur. Je découvris un homme grand, dans la trentaine, et beau en plus. Des yeux bleu glacier tranchaient avec un teint halé et des cheveux blonds coupés courts et hérissés me donnèrent l’impression de me trouver en face d’une publicité pour une campagne de surf. La seule chose qui démentait cette impression était la froideur de son esprit.

Je pris place face à lui et commandai une bière.

« Et bien… Derek, je suis nouvelle dans cette ville et on vient de m’apprendre que vous êtes le protecteur des gens de ce quartier. Et donc quoi de plus naturel que de venir voir le protecteur. »
« Miss, c’est ton jour de chance, j’ai un rendez vous qui s’est désisté et donc, je suis libre pour l’heure à venir. Suis moi, nous allons passer dans mon bureau. Butch, reste là, je n’en ai pas pour longtemps. »

Je suivis Derek jusqu’à l’étage et me rendis compte que son bureau, comme il le nommait, était en fait une chambre à coucher. J’eus à peine le temps de passer le seuil qu’il m’attrapait vigoureusement et me plaquait contre lui.

« Donc, là nous allons passer l’examen d’aptitude au travail et voir si tu monteras vite dans la hiérarchie. » Son sourire n’était que façade et les étapes à mon supplice se succédaient vitesse grand V dans sa tête.
« Soit, mais je dois vous dire que je préfère grandement prendre les devants, c’est mon côté perfectionniste. J’aime le travail bien fait. » A ces paroles, je le poussais plus violemment que nécessaire sur le lit et me mettais à califourchon sur son ventre.
Notre baiser fut long et passionné, nos deux corps pressés l’un contre l’autre et ses mains parcourant chaque courbes de mon corps. En arrivant vers ma poitrine, j’attrapai ses mains et les maintins serrées au dessus de sa tête.


« Dis moi, on dirait que tu aimes les hommes à ta merci. »
« Tu n’as pas idée à quel point tu as raison. C’est mon côté dominateur. »

D’une main, je libérai l’objet de ma convoitise et appréciai la vue.

« Et bien monsieur, on est ravi de me voir. »

Je me relevai rapidement et ôtai ma veste, mes chaussures et mon jeans. Mon shorty rejoignit le reste de mes affaires au sol et je me tenais face à lui, vêtue seulement de ma tunique. Lui,entre temps s’était déshabillé très rapidement et se tenait nu devant moi. Il s’approcha rapidement de moi et sa bouche trouva la mienne. Nos langues se mêlaient et des soupirs de plaisir se faisaient entendre. Nous reculâmes jusqu’au lit et je tombai contre lui. Je me remis à califourchon et sentis son membre dur de désir s’enfonçer en moi, et nos hanches commençèrent à s’entrechoquer dans une cadence bestiale.
Ses mains remontèrent le long de mon ventre et passèrent sous ma tunique où elles trouvèrent mes seins. Il poussa un hoquet de stupeur en sentant mon unique sein et l’arrête dure de mon sein gauche.


« Bon sang, qu’est ce qui t’es arrivé, il t’en manque un ! »
« Ca mon grand, c’est un acte accompli dans ma jeunesse, il y a fort longtemps pour prouver que j’étais une guerrière émérite. »
« Qu’est ce que tu me chantes ? T’es une gamine et les guerrières, c’est de l’âge de la mythologie. »
« Oui tu as raison, de la mythologie. Toutes les guerrières de Diane doivent accomplir ce rituel pour être parfaites. »

Je serrai mes cuisses plus fort et recommençai à reprendre la cadence.

« Arrête, on stoppe là pour le moment, je n’ai plus envie. »
« Comment ça ? Mon corps te rebute à ce point, tu n’apprécies pas mes cicatrices ? Où est donc ce fameux courage et cette hargne à vouloir me faire tienne ? Cette envie subite de me faire mal et je crois, de me trancher la gorge ? Et ensuite, ce charmant Butch aurait emporté toute preuve de ta vilénie ? »

La peur commençait à s’afficher sur son visage mais le plaisir que je lui procurais était plus fort malgré tout. Je me penchai vers lui et lui dévoilai mes deux crocs pointant de faim.

« Vois-tu, vil mâle sans cervelle, la charmante jeune fille a eu ce qu’elle voulait, mais il lui manque quelque chose ? »

Je plantai mes dents au dessus de son sein et commençai à boire à grandes gorgées tout en continuant mes mouvements du bassin. La peur sur son visage laissa place à l’excitation et au moment ultime, il jouit en poussant un rugissement de félicité. Mais cette félicité ne dura pas car la vie quitta lentement son corps et je savourai les dernières gouttes de ce précieux nectar.
Je me relevai et observai ma victime
.

« Derek, je crois que tout compte fait, je n’ai pas besoin de protection ni de travail. Toi par contre, en aurais eu grandement besoin. » Je plongeai mes doigts dans sa cage thoracique et extirpai le cœur encore chaud et saignant. Je dégustai les dernières gouttes et jetai par terre le morceau de chair vide. Je me rhabillai et sortis de la chambre.
En arrivant en bas dans le bruit incessant du pub, je m’approchai de Butch.


« Ton patron est très fatigué. Il m’a dit qu’il ne fallait le déranger sous aucun prétexte. »

Je sortai dans le froid hivernal et repris ma route vers la cité. Je croisai William au passage.

« Ce Derek, il a eu les épaules trop frêles pour s’imposer. Je crois que tu peux retravailler à ton compte. »

Je m’enfonçai dans la nuit et laissais mon esprit errer quand une voix derrière moi me fit trembler.

« Et bien Déborah, tu allies toujours sang et plaisir à ce que je vois »

Je me retournai et fis face à lui. Grand, roux aux cheveux longs, des yeux d’un bleu profond et l’allure d’un junkie, passe-partout.

« Alexander, c’est toi ? »
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